Étonnamment, les porte-monnaie n’ont jamais fait l’objet d’une exposition à part entière en France. La qualité esthétique de ces objets mérite pourtant qu’on s’y intéresse au-delà de leur utilité. La collection rassemblée par Henri Joannis-Deberne est inédite, elle couvre la période 1830-1930 et sera complétée, pour le XXe siècle, par l’emprunt de porte-monnaie à des musées français et à de grandes maisons de maroquinerie et joaillerie. Durant cette période, ce réticule, qui n’a rien de ridicule, devient, au même titre que le sac à main, un accessoire de mode des grandes marques contemporaines. Plus de 200 pièces seront exposées exécutées en matériaux divers (écaille, bois, ivoire, nacre, tissu, métal, coquillage, cuir, etc.). De nombreux métiers associés, tabletiers, bijoutiers, joailliers, se sont exercés à réaliser ce type de petits objets qui seront visibles à La Monnaie de Paris, 11 quai de Conti, dans le 6e arrondissement, jusqu’au 3 novembre 2019. (cdv)