En 1982, la découverte d’une nouvelle variété de tourmalines bleu saphir, bleu-violacé à bleu piscine et même vert-bleu, dans l’Etat de Paraïba au Brésil, a totalement modifié la perception du marché sur cette pierre que l’on nommait, avec un peu de dédain, «semi-précieuse». Ces couleurs, inconnues jusqu’à alors dans cette famille, était dues à la présence de cuivre. La production n’étant pas énorme, les prix se sont rapidement envolés. Le négociant en pierres précieuses new-yorkais Vladyslav Yavorskyy l’a rappelé dans un post récent sur les réseaux sociaux: Tucson Gem Show 1990 (250 dollars US/ct); une semaine plus tard (2500 dollars/ct); vingt ans plus tard (18’000 dollars/ct); Christie’s, Mai 2018 (180’000 dollars/ct). En 2001, on découvrait au Mozambique un matériel pratiquement identique qui fut un peu trop rapidement appelé «Paraïba». Aujourd’hui, les pierres africaines sont nommées «Paraïba like». L’Afrique produit une beaucoup plus grande quantité de tourmalines «Paraïba like» que le Brésil et les prix sont plus bas … heureusement! (CdV)
Photo: Bague en or blanc 19 carats (!), décorée d’une perle de Tahiti «aile de mouche» de 11,0 millimètres, avec diamants et 1.38 carats de tourmalines de Paraïba; Laura Jackowski-Dickson Design.